Soutenance de thèse de Rosa Isela Becerra
Résumé
Avec l'émergence de la vision de l'éducation pour tous promulguée par l'ONU et l'avènement de l'enseignement virtuel comme troisième génération de l'enseignement à distance, diverses organisations internationales, des décideurs publics nationaux et locaux, ainsi que des autorités de divers établissements d'enseignement supérieur, ont généré un discours dans lequel il est affirmé que l'éducation virtuelle, qui défie le temps et l'espace, permet de générer l'inclusion scolaire et sociale des groupes défavorisés tels que les autochtones, les migrants, les mères célibataires et autres qui, en raison de leurs conditions, avaient été exclues du système d'enseignement en présentiel.
Alors que l'offre éducative virtuelle continue de croître à pas de géant, nous constatons qu'il n'est pas possible de parler de véritable inclusion quand on sait que l'un des principaux problèmes de cette modalité est le décrochage des programmes universitaires et que, par conséquent, le système pourrait finir par exclure ces étudiants qui apportent déjà avec eux une accumulation de désavantages. Le décrochage des programmes universitaires a été étudié principalement aux États-Unis d'Amérique et les auteurs s'accordent à dire que les taux de décrochage dans l'éducation virtuelle sont considérablement plus élevés que dans l'éducation traditionnelle. Par conséquent, pour contribuer à la génération d'informations qui aident les décideurs à définir des stratégies qui réduisent la désertion et favorisent la permanence, principalement en ce qui concerne les groupes qui ont été identifiés comme « défavorisés», les objectifs de cette recherche sont :
a) d'analyser le facteurs qu'à partir des expériences et de l'interprétation des étudiants en situation de migration, ils considèrent pertinents pour leur persévérance dans une institution universitaire virtuelle
b) d'identifier les actions ou stratégies que les étudiants ont mises en œuvre au cours du programme universitaire virtuel, pour faire face aux expériences institutionnelles qui pourraient entraver leur persévérance.
Pour atteindre ces objectifs, une étude qualitative de base a été réalisée qui nous a permis d'analyser, sur la base d'un entretien semi-structuré de 27 questions, les expériences institutionnelles positives et/ou négatives de 15 diplômés mexicains, au niveau du premier cycle d'une université au Mexique. Ces diplômés étaient en situation de migration ayant vécu aux États-Unis ou au Canada au cours de leur parcours universitaire et ont terminé 100 % des matières du programme. Les entrevues ont duré entre 1h14 et 4h04 et ont été menées de juin à octobre 2021. Également, une revue documentaire a été réalisée pour établir les normes et les exigences qui encadrent le climat culturel de l'institution éducative virtuelle où ces expériences sont réalisées. Les principaux résultats obtenus permettent d'affirmer la pertinence de l'institution pour favoriser ou freiner la persévérance universitaire virtuelle.
Concernant les facteurs favorisant la persévérance, les résultats mettent en évidence l'importance des facteurs positifs liés à la plateforme technologique d'apprentissage et à la qualité académique du cursus, ainsi qu’au rôle formel et informel de certains acteurs institutionnels et des réseaux de soutien par les vi pairs. Contrairement à ce que prétendent certains modèles de formation à distance, l'intégration sociale prônée par Tinto (1992) s’est avérée pertinente pour la persévérance.
Pour assister à la soutenance par Zoom :
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