Soutenance de thèse de Wiem Saïdi
Résumé
L’intérêt porté au développement de la compréhension écrite et, par conséquent, aux facteurs qui affectent son succès ou son échec, ainsi qu’aux pratiques de classe permettant de l’améliorer, a donné lieu à une abondance de recherches. Notre recherche vise à contribuer à ces efforts en étudiant le rôle de « l’inférence », une composante de la compréhension de lecture d’ordre supérieur. À cette fin, notre recherche a consiste à examiner la génération d’inférences lors de la lecture en identifiant les types d’inférences produites ainsi que les stratégies utilisées pour leur production. La génération d’inférences et l’utilisation de stratégies par les participants sont aussi traitées, dans le cadre de cette thèse, des liens qu’elles entretiennent avec marqueurs de réussite en lecture, tels qu’évalués par les épreuves standardisées.
Notre étude poursuit ces objectifs dans un contexte de langue seconde en étudiant les performances d’un échantillon de 28 élèves ayant l’arabe comme langue promière et le français comme langue seconde. Les participants devaient lire un texte informatif et un texte narratif en francais. Les données sur la génération d’inférences au moment de la lecture par les participants ont été recueillies à l’aide d’un protocol de réflexions introspectives à voix haute, tandis que les données sur l’utilisation de stratégies ont été recueillies à l’aide d’une combinaison de protocoles de réflexion à voix haute introspectifs et rétrospectifs. Les habilités liées aux facteurs de réussite en lecture ont été mesurées à l’aide du test WIAT. Enfin, grâce à un questionnaure administré à tous les participants, nous avons pu établir des corrélations entre les données ciblées par cette étude et des variables sociodémpgraphiques associées aux participants.
Les résultats des analyses qualitatives ont permis de faire émerger une taxonomie composée de cinq catégories d'inférence : pronominale basée sur le texte, anaphorique basée sur le texte, logique basée sur le texte, logique basée sur les connaissances et informationnelle basée sur les connaissances. Les analyses ont également permis d’identifier les différents types d'inférences englobés dans chacune de ces cinq catégories. Pour générer ces inférences, les participants ont utilisé un ensemble de 14 stratégies : « utilisation des connaissances linguistiques », « utilisation de mots-indices », « utilisation du contexte », « liaison », « utilisation des connaissances du monde », « attribution de valeurs par défaut », « faire preuve d'empathie », « commenter », « analyser l'inférence », « suspendre le jugement », « analyser les alternatives », « utiliser l'inférence précédente », « activer l'introduction » et « comparer ». Les analyses quantitatives ont révélé une production d'inférences plus prononcée au cours de la lecture du texte narratif par rapport à la lecture du texte informatif, en particulier en ce qui concerne les inférences basées sur le texte par rapport aux inférences basées sur les connaissances antérieures. Il a été constaté que les compétences en compréhension écrite étaient liées à la génération d'inférences et à l'utilisation de stratégies lors en contexte de lecture d’un texte informatif, mais pas dans le contexte de la lecture du texte narratif.
Mots-clés : inférences, stratégies, taxonomie, compréhension écrite.
Abstract
Interest in understanding reading comprehension skill and, in consequence, the factors that affect its success or failure, as well as, ultimately, the viable practices to improve it have yielded an abundance of research. Our research has sought to contribute to these efforts through studying the role of ‘inferencing’, a higher-order reading comprehension skill. To this end, our research involved examining inference generation during reading by identifying the types of inferences produced as well as the strategies used for their production. Participants’ online inference generation and strategy use were, then, evaluated in relation to reading comprehension skill.
Our study pursues these objectives in a second language context by involving the participation of a sample of 28 L1 Arabic primary-level students who speak French as a second language. Thus, the texts used were in French and targeted both narrative and informative comprehension. Data on participants’ online inference generation were gathered using introspective think-alouds, while data on strategy use were gathered using a combination of introspective and retrospective think-aloud protocols. Participants’ reading comprehension skill was measured using the WIAT test. Possible sociodemographic influencing factors were considered using a questionnaire.
Results of qualitative analyses concluded a taxonomy comprised of five inference categories: text-based pronominal, text-based anaphoric, text-based logical, knowledge-based logical, and knowledge-based informational. Analyses also identified the different inference types encompassed in each of these five categories. To generate these inferences, participants employed a set of 14 strategies: ‘use of linguistic knowledge’, ‘use of clue words’, ‘use of context’, ‘binding’, ‘use of world knowledge’, ‘assigning default values’, ‘empathizing’, ‘commenting’, ‘analyzing the inference’, ‘suspending judgement’, ‘analyzing alternatives’, ‘using previous inference’, ‘activating introduction’ and ‘comparison’. Quantitative analyses revealed more pronounced inference performance during narrative compared to informative comprehension, particularly, in relation with text-based compared to knowledge-based inferences. Reading comprehension skill was found to relate to inference generation and strategy use during informative but not narrative comprehension.
Keywords: inferences, strategies, taxonomy, reading comprehension.
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ID de la réunion : 417 035 7141
Code secret : 123456
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Location: Local B-328– Pavillon Marie-Victorin