Passer au contenu

/ Faculté des sciences de l'éducation

Je donne

Rechercher

« Pour une société juste et bienveillante » article de Diana Miconi et Garine Papazian-Zohrabian

Nos professeurs et professeures, chercheurs et chercheuses prennent la parole !

« Les guerres, l’augmentation des flux migratoires, les changements climatiques, la pandémie et la crise économique actuelle ne sont que des exemples des défis importants auxquels les jeunes doivent faire face dans nos sociétés mondialisées et en transformation rapide », constatent Diana Miconi et Garine Papazian-Zohrabian, professeures au Département de psychopédagogie et d'andragogie.


La COVID-19 a mis en exergue les injustices structurelles de notre société et a augmenté l’incertitude et le désespoir, contribuant à une recrudescence de toutes les formes de violence. En effet, les enjeux de discrimination et de racisme viennent s'ajouter aux enjeux nos résolus du passé, tel que ceux portés par les jeunes des peuples autochtones et des communautés racisées, mettant à rude épreuve leur santé mentale. Des recherches de plus en plus nombreuses indiquent que la santé mentale des jeunes est ébranlée, surtout celle des jeunes qui appartiennent à des groupes à risque et vulnérables.

À l'ère du numérique et de la mondialisation, la montée internationale de la xénophobie, de l'antisémitisme, de l'islamophobie et du masculinisme menace les systèmes démocratiques et a un impact sur les jeunes et les écoles qui peinent à maintenir la paix et la cohésion sociale. Les milieux éducatifs, également affectés par ce climat actuel de polarisation sociale, doivent tenir compte de ces dynamiques sociétales et se retrouvent en même temps à faire face à la diversité croissante de la population étudiante ainsi que à la grande détresse des élèves et du personnel scolaire.

Les écoles et les personnes enseignantes jouent de plus en plus un rôle clé pour promouvoir le bien-être de tous les jeunes et favoriser une socialisation au vivre-ensemble dans le contexte actuel d’incertitudes et de transformations rapides. Si une sécurité sans faille est malheureusement illusoire dans le contexte actuel, le respect des désaccords est une valeur démocratique qui peut être travaillé avec les jeunes à l’école. Les personnes enseignantes ont l’important rôle de veiller à ce que les jeunes puissent être valorisés et encouragés à exprimer leur leadership d’une manière respectueuse, constructive et non-violente, tant à l’école que dans leurs contextes de vie. Ceci requiert un accompagnement tant au niveau social (en ligne et hors ligne) qu’au niveau académique.

C’est donc important d’accompagner les jeunes personnes enseignantes à naviguer dans l’incertitude de ce monde complexe pour qu’elles puissent faire une différence, participer à la promotion du bien-être de tous les élèves et inspirer les nouvelles générations à contribuer à la création d’une société plus inclusive et juste pour le  monde et les futures générations.


Ce texte de Diana Miconi et Garine Papazian-Zohrabian a été rédigé dans le cadre de la Semaine des enseignantes et des enseignants, du 2 au 8 février 2025.

Les professeurs et professeures ainsi que les chercheurs et chercheuses de la Faculté des sciences de l’éducation s'expriment sur l’avenir du milieu de l’éducation. Des témoignages destinés à revaloriser cette profession, que plusieurs qualifient toujours de plus beau métier du monde.

À lire aussi l'article « La profession enseignante sous les projecteurs » paru dans l'UdeMNouvelles

Découvrez la série « Valorisons la profession enseignante »