Antoine Côté
Diplômé en enseignement du français au secondaire
Alors qu’il s’oriente plutôt vers les sciences de la santé au départ, le changement de cap survient dans le cadre d’une consultation gouvernementale sur le renouvellement de la politique jeunesse.
« C’est à ce moment que j’ai réalisé que je voulais parler des aspirations des jeunes pour la société et leur fournir des outils pour naviguer à travers tout ça », évoque-t-il. Cette prise de conscience allume en lui la flamme pour l’éducation et la volonté ardente de s’engager pour la jeunesse.
Antoine Côté : une passion contagieuse pour l’éducation
Dès sa 3e année de baccalauréat à l’Université de Montréal (UdeM), Antoine Côté (enseignement du français au secondaire 2020) amorçait sa carrière d’enseignant du français au secondaire, tout en suivant 5 cours. Ce défi est loin d’avoir atténué l’énergie de celui qui évolue maintenant au Centre de services scolaire des Bois-Francs. Bien au contraire, cela lui a procuré encore plus de motivation pour l’exercice de sa profession et son engagement envers l’éducation et la relève.
Alors qu’il s’oriente plutôt vers les sciences de la santé au départ, le changement de cap survient dans le cadre d’une consultation gouvernementale sur le renouvellement de la politique jeunesse. « C’est à ce moment que j’ai réalisé que je voulais parler des aspirations des jeunes pour la société et leur fournir des outils pour naviguer à travers tout ça », évoque-t-il. Cette prise de conscience allume en lui la flamme pour l’éducation et la volonté ardente de s’engager pour la jeunesse.
Il se retrouve ainsi au baccalauréat en enseignement du français au secondaire, à l’UdeM. Stimulé par cette soif de contribuer à sa communauté, il ne lésine pas sur sa participation aux activités, comités et regroupements, notamment à titre de vice-président de l’Association des étudiants et étudiantes en enseignement au secondaire. « Nous avons la responsabilité de prendre le monde tel qu’il nous est légué, puis d’essayer de le rendre plus positif pour les générations futures, exprime-t-il. Pour moi, cela passe par l’engagement. »
Le pouvoir de changer les choses
Ce désir d’aider les prochaines générations transparaît aussi dans son enseignement. Après sa 1re expérience jumelant études et travail, il termine son baccalauréat en 2020 et commence à enseigner à Montréal. Le natif de Victoriaville décide ensuite de retourner dans sa région et, depuis, évolue dans son ancienne école secondaire : « Ma mère et mon conjoint y enseignent aussi, et ma sœur vient d’y faire son entrée. C’est presque une histoire de famille! »
Ce qui le motive le plus dans son métier, c’est le sentiment de pouvoir changer les choses : « Ce matin, avec mon groupe, on écoutait le film Antigone de Sophie Deraspe. On part de cette adaptation québécoise très moderne d’une œuvre historique et on se retrouve avec des jeunes qui embarquent dans cette histoire, se questionnent, réagissent, sont touchés, choqués. Ce pouvoir de les captiver, c’est vraiment une petite victoire. Je pense qu’il n’y a rien qui égale ce sentiment. »
Il trouve aussi grisant le fait d’évoluer en 4e secondaire, une période charnière pour les élèves : « Au-delà du programme, ces jeunes sont à l’aube de leur vie d’adulte. Comme enseignantes et enseignants, nous jouons un rôle dans le développement de leur estime de soi, de leur capacité à réfléchir à ce qu’elles ou ils veulent, de leur culture avec un grand C. On ajoute tellement de cordes à leur arc! Le plus beau cadeau à leur allouer, c’est de leur donner assez d’outils pour façonner une société à leur image. »
Porter un regard sur sa profession
Depuis 2023, il est aussi membre du Comité d’agrément des programmes de formation à l’enseignement, concourant ainsi à l’évaluation de ces derniers et à la définition des compétences attendues du personnel enseignant au primaire et au secondaire. Cette implication lui permet de porter un regard critique sur sa profession et de prendre part à son évolution.
Bien placé pour mettre en valeur le rôle crucial de l’éducation dans la société, il souhaite à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UdeM – et à l’ensemble des entités formatrices – de continuer à être au-devant des enjeux sociétaux, sans toutefois faire de compromis sur l’essentiel et en prenant le recul nécessaire : « On désire tout ce qu’il y a de mieux pour nos jeunes et, parfois, des choix difficiles seront à faire. Si nous voulons que notre système scolaire s’améliore et aspirons à un Québec prospère, avec une relève épanouie, nous devons nous occuper de toute notre jeunesse, peu importe son code postal. »
Animé par le fait que tout est possible, il s’assure néanmoins de garder le cap vers son propre équilibre, un conseil qu’il transmet à la relève enseignante : « Il faut faire preuve d’indulgence envers soi, savourer les petits bonheurs vécus, se rappeler qu’on est en mesure d’accomplir de magnifiques choses. On ne peut tout réaliser et assimiler du même coup. Lorsqu’on se concentre sur notre équilibre et se donne le temps d’apprendre, c’est vraiment le plus beau métier du monde. »
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