Tya Collins
Étudiante
Après dix ans en poste à la English Montreal School Board, Tya Collins est retournée sur les bancs d’école pour faire une maitrise et un doctorat.
Portrait d’une étudiante au parcours inspirant.
Au terme d’un parcours professionnel d’enseignante et de directrice adjointe dans une école spéciale pour élèves désignés comme ayant des troubles du comportement, Tya Collins a découvert une nouvelle passion : la recherche.
« En suivant le cours École et société, avec Marie-Odile Magnan, j’ai commencé à me questionner sur ma vision de la pratique enseignante », confie l’étudiante déterminée qui affiche un sourire radieux. À partir de ce moment, son intérêt pour la recherche a pris forme. En 2016, tout en travaillant à temps plein et en assumant son rôle de mère d’une jeune adulte, elle termine une maitrise, au Département d’administration et fondements de l’éducation, portant sur le parcours postsecondaire des jeunes haïtiens. Aussitôt son mémoire déposé, elle s’inscrit au doctorat sous la direction de recherche de Marie-Odile Magnan et de Corina Borri-Anadon, professeure à l’UQTR. Son sujet de recherche porte sur les processus de classement en adaptation scolaire des élèves noirs dans les écoles anglophones du Québec. « Peu de recherches sont faites sur ce sujet, surtout d’une perspective critique », précise-t-elle. Sa persévérance et l’excellence de son dossier lui ont permis de décrocher une bourse du FRQSC et, en 2018, une bourse du CRSH. Grâce à ces fonds, elle a pu bénéficier d'un congé sabbatique de son école, afin de se concentrer à temps plein à sa thèse.
Détentrice d’un baccalauréat en français langue seconde de l’Université McGill, Tya a voulu poursuivre ses études en français. L’encadrement reçu à la Faculté est la raison principale pour laquelle elle a choisi l’Université de Montréal. « À plusieurs reprises, lorsque je me sentais noyée, j’ai apprécié particulièrement la présence et la disponibilité des professeurs et du personnel. » De plus, les liens noués avec les autres étudiants l’ont encouragée à s’impliquer dans la vie associative étudiante et, ainsi, à poser sa candidature pour être représentante à des comités facultaires.
Tya Collins songe à poursuivre une carrière universitaire dans la recherche, même si l’enseignement va lui manquer. Elle a souvent des nouvelles d’anciens élèves qui la retrouvent sur Facebook. D’ailleurs, c’est avec une grande fierté et des yeux pétillants qu’elle raconte le succès de certains de ses anciens élèves qui, malgré des difficultés au secondaire, ont réussi à obtenir un diplôme universitaire.