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Soutenance de thèse de Claudine Sauvageau

L’oral réflexif entre pairs pour favoriser la consolidation du vocabulaire rencontré en lecture chez les élèves à risque du 1er cycle du primaire

Sous la direction de recherche de Dominic Anctil

Résumé

Les élèves à risque sont au cœur des préoccupations éducatives actuelles qui priorisent, nommément, la prévention de l’abandon scolaire (MEQ, 2017). Or, ces élèves peinent souvent à atteindre les cibles de réussite, en particulier concernant le développement des connaissances lexicales (Roux-Baron, 2019). C’est dans ce contexte que s’inscrit cette recherche, qui vise à créer et à expérimenter des séquences basées sur l’enseignement direct de vocabulaire (EDV) et sur l’oral réflexif (OR) auprès d’élèves, notamment à risque, du 1er cycle du primaire. Si l’EDV se traduit par l’explication, par l’enseignante, de mots ciblés dans des œuvres jeunesse suivie de la consolidation de ces mots dans divers contextes de réemploi (Beck et coll., 2013), l’OR contribue plutôt à une connaissance en profondeur des concepts par la coconstruction des savoirs (Chabanne et Bucheton, 2002).

Six enseignantes du 1er cycle du primaire et leurs élèves (n=126) ont participé à cette recherche quasi expérimentale. Chaque enseignante (et son groupe d’élèves) était associée à une condition expérimentale (activités de consolidation avec/sans OR) ; dans chaque groupe, certains élèves étaient considérés à risque en raison d’un bagage lexical plus limité. Les enseignantes et la chercheuse ont mis en œuvre trois blocs d’intervention basés sur la démarche d’EDV, qui ont conduit à une collecte mixte de données. Des pré/posttests ont renseigné sur les apprentissages lexicaux des élèves, selon leur condition expérimentale, leur profil et le type d’étayage reçu (soutenu ou non). Des données qualitatives, issues de bandes vidéos, de journaux de bord et d’entretiens ont permis de documenter le réemploi spontané des mots ciblés par les élèves et de valider les conditions de mise en œuvre de l’OR.

L’évolution significative des scores globaux (pré/posttests) aux trois blocs confirme d’abord l’efficacité de la démarche d’EDV auprès de tous les élèves. L’analyse des données qualitatives témoigne par ailleurs de la qualité des discussions en OR, mais démontre une appropriation graduelle de la posture en OR chez les enseignantes et les élèves, des constats cruciaux pour valider et expliquer les résultats issus de la comparaison des conditions expérimentales. Ainsi, l’analyse des données quantitatives indique qu’une approche de consolidation des mots en OR parait favorable au rappel du sens des mots et à la production de leur forme orale, progressivement au fil de l’expérimentation. Chez les élèves à risque, l’influence favorable d’une approche en OR s’observe au bloc 3, cette fois sur l’ensemble des connaissances lexicales réceptives et productives. Les résultats comparés selon le profil des élèves ne démontrent toutefois pas l’effet de l’étayage soutenu offert aux élèves à risque ; ces derniers conserveraient néanmoins (comme leurs pairs) leurs apprentissages lexicaux dans le temps, du moins en réception. Enfin, les élèves à risque associés à la condition OR réemploieraient spontanément plus souvent les mots ciblés et utiliseraient une plus grande variété de mots appris que leurs pairs.

En somme, notre étude démontre le bien-fondé de poursuivre la recherche sur l’OR et l’EDV, voire sur leur alliance, qui parait une avenue prometteuse, favorable au développement lexical de tous les apprenants, notamment des jeunes élèves à risque.


La soutenance aura lieu en mode hybride.

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ID de réunion : 821 5641 5351
Code secret : 471911

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Emplacement : Université de Montréal - Pavillon Roger-Gaudry, 2900, boul. Édouard-Montpetit, local P-217