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/ Faculté des sciences de l'éducation

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Soutenance de thèse de Patricia Vohl

Étude des écarts d'anxiété mathématique selon le genre et des facteurs ayant le potentiel de les réduire, chez les élèves québécois francophones de 15 ans ayant participé au PISA de 2003 et de 2012.

Sous la direction de recherche de Nathalie Loye

Résumé

Les performances en mathématiques sont associées à de nombreux enjeux dans notre société, des enjeux de nature individuelle et sociétale. Malgré le fait que les élèves québécois réussissent très bien sur la scène internationale en mathématiques, dans le cadre des évaluations à grande échelle en éducation, les analyses selon le genre, elles, font état d’écarts préoccupants. En effet, à plusieurs des cycles de ces grandes enquêtes, les filles ont obtenu des résultats statistiquement inférieurs à ceux des garçons. De surcroît, comparativement aux garçons, les filles se sont avérées moins nombreuses à se hisser dans les niveaux de compétence les plus élevés, toutes proportions gardées.

L’anxiété mathématique pourrait contribuer à expliquer ces écarts de performances observés entre les filles et les garçons (Stoet et al., 2016). En effet, les recherches menées sur le sujet depuis les années 70 révèlent, de manière générale, au sein de populations adolescentes et adultes que : 1) les filles ont tendance à se dire davantage anxieuses à l’égard des mathématiques que les garçons (p.ex. Else-Quest et al., 2010; Hyde et al., 1990; Stoet et al. 2016) et 2) il existe une corrélation linéaire négative entre le niveau d’anxiété mathématique des individus et leurs performances en mathématiques (p.ex. Barroso et al.,2021; Hembree, 1990; Ma, 1999; Zhang et al., 2019).

Devant l’absence de portrait québécois en regard de ces deux phénomènes, et souhaitant, à terme, fournir des leviers en vue de réduire les écarts de performances observés entre les filles et les garçons, nous avons mené la présente recherche doctorale, à partir d’une analyse secondaire des données des élèves québécois francophones ayant participé au PISA de 2003 et de 2012. Trois objectifs spécifiques de recherche ont été définis. Le premier a visé à identifier les considérations méthodologiques inhérentes aux données issues du PISA et à proposer des techniques d’analyse qui permettent de les traiter adéquatement. Le second a visé à quantifier les écarts d’anxiété mathématique entre les filles et les garçons francophones de 15 ans du Québec ayant participé au PISA de 2003 et de 2012 et à étudier le lien anxiété mathématique/performances en mathématiques, chez ces mêmes élèves. Le troisième objectif spécifique, quant à lui, a visé à identifier des facteurs qui pourraient permettre d’expliquer les écarts d’anxiété mathématique observés chez ces mêmes élèves et qui auraient le potentiel, à terme, de guider la mise en œuvre d’interventions visant à les réduire.

En prenant appui sur les fondements méthodologiques révélés en réponse au premier objectif spécifique de notre recherche, nos résultats ont montré qu’en moyenne, les filles francophones de 15 ans du Québec ayant participé au PISA de 2003 et de 2012 ont fait état d’un niveau d’anxiété mathématique statistiquement plus élevé que les garçons et que le lien entre anxiété mathématique/performances en mathématique s’est avéré négatif et équivalent entre les garçons et les filles. Nos résultats ont également montré que les écarts d’anxiété mathématique observés selon le genre, chez ces élèves, peuvent s’expliquer par  un concept de soi en mathématique plus faible chez les filles et un lien direct genre/anxiété mathématique. Des implications scientifiques et pratiques de ces résultats découlent des recommandations en vue de réduire les écarts d’anxiété mathématique observés entre les filles et les garçons francophones du Québec, de même que des avenues de recherche à explorer dans le futur. Ces recommandations et avenues de recherches sont présentées au terme de la thèse.


La soutenance aura lieu en mode hybride.

Pour assister à distance :

https://umontreal.zoom.us/j/85680953651?pwd=UGpvc1duRXFaZEtuc3pNQUNkSUM5UT09

ID : 856 8095 3651
Code secret : 785699

Branchement par téléphone: 1 438-809-7799
ID : 856 8095 3651

Afin de ne pas déranger la candidate durant sa présentation, nous vous demandons d’être à l’heure. 

Emplacement : Université de Montréal, pavillon Roger-Gaudry: 2900, boul. Édouard-Montpetit, salle P-217