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Nancy Paret

Diplômée en Enseignement préscolaire et primaire

L'école et la pandémie: « Continuons de nous entraider avec autant de bienveillance ».

Propos recueillis par Béatrice Leduc-Ostrowski, Réseau des diplômés et des donateurs

Nancy Paret n'a jamais été portée sur les études. " Je ne pensais jamais aller à l'université lorsque j'étais adolescente ! " Devenue maman très jeune, c'est en occupant un emploi dans une garderie, puis dans un service de garde dans une école que Nancy Paret développe un intérêt pour le milieu de l'éducation. Elle entre au baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire sur une base professionnelle. Durant son parcours, Nancy Paret rencontre plusieurs enseignants intéressants, dont Marc-André Deniger, qui deviendra son codirecteur de recherche. S'intéressant au métier de conseillère pédagogique, elle décide de faire le saut à la maîtrise.

«J'ai travaillé comme assistante pour le professeur Jean Archambault, qui s'intéressait aux différences dans la gestion entre les écoles des milieux favorisés et celles dans les milieux défavorisés. J'ai assisté à plusieurs groupes de discussions et c'est à ce moment que j'en ai appris sur le métier. » C'est ainsi que Nancy Paret change son fusil d'épaule et complète plutôt sa maîtrise en administration scolaire, sous la direction de Pascale Lefrançois et de Marc-André Deniger.

Ayant un intérêt pour la gestion, elle se lance dans les concours auprès de deux commissions scolaires et obtient un poste à l'école Paul Gérin Lajoie d'Outremont (PGLO), où elle fait carrière depuis. « J'ai eu énormément de chance de tomber dans une équipe aussi extraordinaire, qui m'a prise sous mon aile. Ayant étudié en enseignement préscolaire et primaire, arriver dans une école secondaire comporte une grande part d'inconnu. J'y ai absolument tout appris.» Cela fait maintenant quatre ans que Nancy Paret occupe un poste de direction adjointe à l'école PGLO. Elle y décrit la relation avec les jeunes comme magique. « On a des jeunes curieux, prêts à défendre tout ce qui bouge.»

Lorsqu'on lui demande si elle a un conseil à donner à des étudiants qui hésiteraient à se lancer en enseignement, Nancy Paret y va de sagesse. « Il n'y a rien de plus beau que de voir un jeune grandir, surtout lorsqu'il s'agit d'une personne qui a des difficultés. Certes, on vit des montagnes russes, mais tant qu'on n'a pas mis les pieds dans une école, on ne peut pas comprendre le sentiment qui nous habite à la ligne d'arrivée lorsque les élèves terminent leur parcours. Nous avons un impact énorme dans leur vie et ça, on ne le retrouve dans aucun autre métier.» 

L'ÉCOLE ET LA PANDÉMIE

Malgré le contexte difficile dans lequel sont plongées les écoles en lien avec la gestion de la pandémie de la COVID-19, Nancy Paret ne tarit pas d'éloges pour son établissement, l'équipe, ainsi que le Centre de services scolaires Marguerite-Bourgeoys (CSSMB). « Le président directeur général du CSSMB est très présent. Au plus fort de la crise, nous avions deux rencontres par semaine pour nous assurer d'avoir la même compréhension du message du gouvernement et pour vérifier ce qui était à mettre en place au niveau scolaire. » Ainsi, les écoles du CSSMB ont présenté un front uni, malgré des décisions qui changeaient d'un moment à l'autre. «Les gens croyaient que nous étions dans le secret des dieux, mais nous attendions le point de presse quotidien comme monsieur et madame Tout-le-Monde.»

Un événement dont elle est fière

«Il y a eu un moment où l'on a demandé aux écoles d'offrir des cours de rattrapage en présentiel à l'été pour les niveaux 4 et 5. À 8 heures d'avis, nous avons organisé une rencontre où toute l'équipe a été présente. Unanimement et spontanément, les professeurs ont souhaité offrir ces cours. À une vitesse folle, nous avons été en mesure de monter l'horaire, de rejoindre les parents concernés, d'ajuster les normes sanitaires et de lancer le tout. Ça a été une grande réussite pour l'école.»

Un mot d'encouragement pour ses collègues au sein des directions d'école

«J'ai toujours eu peur de me sentir seule dans mon rôle; or j'ai découvert tout sauf cela. L'équipe est diversifiée, on travaille en collaboration avec des collègues venant d'autres milieux, d'autres écoles. On va travailler sur des dossiers similaires et s'entraider. On vit la même chose dans le contexte actuel. Continuons de nous entraider avec autant de bienveillance. Cette même bienveillance et la solidarité dont nous faisons preuve nous aident à tenir le coup. Nous passerons à travers!»